prise en charge des hypothyroïdies

Nouvelles recommandations de la HAS pour la prise en charge des hypothyroïdies

Dans un ensemble de recommandations destinées au corps médical pour améliorer la prise en charge des personnes atteintes de troubles de la thyroïde publiées le 14 mars 2023, la Haute autorité de Santé incite à lever le pied sur certaines pratiques notamment pour la prise en charge des hypothyroïdies.

Après avoir publié une fiche sur la pertinence des soins dans l’hypothyroïdie en 2019 puis une fiche sur la place des examens d’imagerie dans l’exploration des pathologies thyroïdiennes, la Haute autorité de Santé (HAS) propose des recommandations complètes pour améliorer la prise en charge des personnes atteintes de dysthyroïdies.

La crise du Lévothyrox a en effet montré une tendance au sur-dépistage et au surtraitement, ces nouvelles recommandations incitent les médecins à lever le pied sur certaines pratiques.

Le rapport indique que pour dépistage de l’hypothyroïdie, le dosage de la (TSH) seul reste suffisant en première intention et que l’exploration complémentaire ne doit être effectuée qu’en cas de résultat de TSH anormal, en mode séquentiel.

Comme l’a rappelé le Pr Jean-Michel Petit, (endocrinologue à Dijon et président du groupe de travail de la HAS sur les dysthyroïdies) lors d’une conférence de presse, que ce soit dans l’hypo ou l’hyperthyroïdie « le seul dosage de la TSH est suffisant pour éliminer ou conforter le diagnostic ».

En revanche, en cas de TSH élevée, le laboratoire dosera la T4 L libre (T4L) pour différencier une hypothyroïdie avérée (TSH > 10 mUI/L et T4L inférieure à l’intervalle de référence du laboratoire), d’une hypothyroïdie fruste (TSH au-dessus de l’intervalle de référence mais T4L dans la norme). Selon les recommandations de la HAS, le dosage de la T3L n’a pas d’utilité. Celui des anticorps anti-TPO (thyroperoxydase) n’est pas nécessaire pour le diagnostic d’hypothyroïdie mais peut être utile pour rechercher une origine auto-immune de la maladie (par exemple, une maladie d’Hashimoto).

La HAS rappelle par ailleurs, que les examens d’imagerie ne sont pas utiles dans la prise en charge de l’hypothyroïdie, excepté dans des indications précises mentionnées dans de précédents travaux.

Pas de traitement systématique dans l’hypothyroïdie fruste

Sur le plan thérapeutique, « pour la population générale, on a souhaité bien marquer la distinction entre hypothyroïdie avérée et hypothyroïdie fruste », souligne le Pr Petit, car la démarche n’est pas la même.

Si dans le cas d’hypothyroïdie avérée « il y a nécessité de traiter », dans le cas d’une hypothyroïdie fruste, avec des valeurs de TSH plus élevées que la normale mais restant inférieures à la limite supérieure de 10mUI/L, avec une T4L restant dans la norme, le traitement par lévothyroxine n’est pas systématique insiste la HAS « mais doit être discuté en prenant en compte le contexte clinique, le risque d’évoluer vers une forme avérée et le ressenti de la personne ».

Toujours concernant l’hypothyroïdie, les nouvelles recommandations se sont attachées plus spécifiquement sur le cas des personnes âgées et de la grossesse. Deux situations où les valeurs de référence des marqueurs biologiques et les traitements doivent être adaptées, notamment concernant le dosage de lévothyroxine quand l’utilisation de celle-ci est nécessaire. Les praticiens vont devoir dorénavant adapter leurs pratiques.

L’utilisation de compléments alimentaires n’est pas abordée dans ces nouvelles recommandations. Une supplémentation adaptée en minéraux et vitamines pourrait pourtant avoir une place intéressante dans les situations où un traitement médical n’est pas nécessaire.

Un complément alimentaire spécifiquement adapté comme NATHYROID a été formulé pour favoriser l’équilibre de la fonction thyroïdienne notamment grâce à la présence d’iode et de sélénium. Consultez le site www.nathyroid.fr pour plus d’informations.

Références :